Pour débuter la saison suisse, l’exposition À heures fixes, pas une minute à perdre joue la carte du particularisme helvétique et prend pour modèle l’un des fleurons de la confédération, l’horlogerie, qui inspire un protocole d’accrochages à plusieurs vitesses.

Fixe est l’exposition collective, ci-nommée les heures, réunissant Raphaël Julliard, Pascal Schwaïghofer et Marie Velardi, trois artistes suisses dont les démarches fort différentes croisent toutes à leur manière le cours du temps. Leurs œuvres jouent de décalages temporels assumés et élastiques : détournement des modèles de mesure et d’énonciation du temps, reprise de techniques artistiques anciennes, objets volontairement peu datables, projections dans le passé ou le futur, mise en place de systèmes de production autonomes etc.

Variables sont les expositions solo, ci-nommées les minutes, se succédant toutes les trois semaines, et donnant l’occasion à chacun des trois artistes de développer en sus un projet de production et de le présenter à tour de rôle.

Les œuvres de l’exposition collective apparaissent comme une collection discontinue de fragments éclectiques, dans l’esprit des cabinets de curiosités, et à rebours d’une vision historiciste de l’art.

Les expositions solo présentent des projets, qui se matérialisent pendant la durée de l’exposition, et mettent en exergue le processus de réalisation et sa temporalité. Une salle de projection sera par ailleurs dédiée à l’artiste durant son exposition solo, permettant d’approfondir le regard sur la démarche de chacun, en confrontant aux œuvres en cours celles déjà réalisées.